Date de naissance : 22/07/1926

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La vapeur

Résumé

Pendant 20 ans, de 1944 à 1964, Jean Thénevaut a été chauffeur sur une locomotive à vapeur. C'était un rêve de jeunesse qu'il a réalisé, et en 2014, il en rêve encore. A ce poste, il faut alimenter sa ''loco'' en eau, en charbon, entretenir un feu permanent, gérer les circuits complexes de la vapeur, affronter le froid, la chaleur mais surtout écouter sa machine pour l'entendre chanter quand tout va bien et déceler le moindre bruit suspect prémisse d'une défaillance possible qu'il faut identifier. Jean Thénevaut raconte son quotidien, ses déplacements avec son panier ou son sac qui contient la nourriture pour 2 ou 3 jours, la boîte à draps, les 3 carnets techniques écrits à la main que lui avait donné un mécanicien ami et qui ne le quittaient jamais en service. Il nous parle de sa loco, une Pacific 231 à 6 roues motrices de 2,01 m de diamètre, de la vie dans les dépôts inconfortables où le sommeil est sans arrêt perturbé par les allers et venues des cheminots qui arrivent ou partent à toutes les heures de la nuit. Il nous parle de celui de Corbeil avec sa demi-rotonde qui pouvait abriter 8 locomotives à vapeur. En 1964, les électrifications gagnent de plus en plus de lignes restreignant d'autant l'usage des locomotives à vapeur. Jean Thénevaut ne le supporte pas et démissionne de la S.N.C.F. « Le conducteur de la loco électrique, il est toujours tout seul et change sans arrêt de machine. Nous du temps de la vapeur nous formions une équipe soudée constituée du Mécanicien, du Chauffeur, et de la Locomotive qui était toujours la même et que nous connaissions intimement. Elle était pensé par le Mécanicien et nous nous sentions responsables d'elle, elle faisait partie de notre vie. Et puis, il faut bien le dire malgré nos gueules noires nous étions un peu les aristocrates de la S.N.C.F.

Vidéo

Date de l'enregistrement : 04/11/2014
Durée de l'enregistrement : 2h14
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