Résumé :

« Les demoiselles du téléphone ». C’est ainsi que les usagers désignaient ces voix inconnues qu’ils découvraient quand ils décrochaient cet appareil un peu mystérieux, que l’on appelait le téléphone. Parler d’elles, c’est évoquer un temps, que seuls, ceux qui sont nés avant 1970 voici moins de 50 ans, ont connu. Une toute petite minorité de la population disposait du téléphone. Téléphoner était un acte rare. Il fallait aller faire la queue à la poste où l’on vous attribuait une cabine. Sinon, en voyage, il fallait se contenter du zinc d’un bistrot, de la caisse d’une station–service, ou de la bonne volonté du propriétaire de l’hôtel ou du restaurant où l’on s’était arrêté.

Nos témoins, Simone DEVALLÉ, Micheline JARDIN, Christiane MONTALENT et Josette MORIN ont été ces « Demoiselles du Téléphone ». Jacques FÉVRE et Jean MARQUEBIELLE eux aussi ont participé à cette aventure, mais comme techniciens. Tous évoquent une époque qui nous parait bien lointaine, alors qu’aujourd’hui, chacun a un téléphone sur lui, et peut à tout moment, appeler ou être appelé.

Tout progrès vient d’hier, il n’est pas né comme cela spontanèment; mais, au fil du temps, il modifie nos comportements, nos gestes quotidiens, et dans une certaine mesure nos relations à l’autre. Seule la Mémoire vécue, peut nous aider à mieux comprendre cette époque.